Pesant d'Or
Ecoute la voix.
Le pré-cieux.
Horloge Soleil au matin du désir.
Tes silences m'approchent.
Tes mains précieuses
me tirent de ma réserve.
J'ignore encore d'où tu viens ,
je connais comment tu es venu.
L'audace a payé dans le désert de nos solitudes.
Cheveux longs du yin sur ton corps sans fin
Yin yin , yin yang, yang yang
qui est qui ?
Dans cette vie , dans une autre ?
Nos âmes s'en amusent
Improbable Toi et Moi.
Tige de jade et grotte de corail.
A la découverte de nous mêmes,
Notre pesant d'Or
Fils de leur Mère
Nos fils sont comme ces chevaux qui galopent au vent.
Fils de leur Mère qu'ils oublient dans leur course.
Leur crinière les aveugle, ils ont enlevé leur mors.
Quelle Terre parcourront- ils sans leur unique écuyère?
Nos fils sont ces purs sang aux narines écumeuses.
Calme !
Chat de Lune
Pourquoi ça ?
Chat de Lune
Je ne sais pas.
Tes yeux verts m'indisposent
Me bouleversent et tournent mon regard.
Chat de Lune
Pourtant ce n'est pas toi
Sauf peut être lorsque tu t'allongeais sur le tapis
J'aurai dû y penser plus tôt
Chat de pourquoi
C'est bien toi
Pourquoi chat ?
Chat de Lune
Je ne sais pas.
Deux Lumières
Tu te reconnaîtras dans ces mots car ils sont le Bonheur
Tu te reconnaîtras aux portes de notre Etoile
Comme si le vent jaillissant de nos yeux embrumait nos Victoires.
Viens en plein, allège ton Serpent.
Au contact de mes mains , tu sauras
C'est au moment où tu regardais par cette fenêtre que ton âme est venue vers moi
Il faisait frais sur Lausanne ce matin là
Comme dans un roman de Claude Cariguel
Histoire et Terre se mélangent.
Toujours là
Douce la vie sans les bruits,
bruits de tourments
bruits d'inquiétude.
Ronds les angles
Quand tu me rassures.
Long , long le temps à expier
Va et vient de mes craintes
Dans mes secrets tumultes.
Soeur vaillante
Tu m'apparais comme cette soeur vaillante,
Toujours de l'avant.
Je te rejoins dans les secrets de tes confidences,
Ces attachements qui perdurent dans les bouleversements.
Je me couperais en 4 pour toi,
Tu le ferais en 8 pour moi
Comme nous l'aurions fait pour notre frère balisté de ses propres mains.
Soeur vaillante,
Le temps creuse des lignes autour de ta bouche
Mais je te vois encore faire tes chaussons de Sioux
sur le tas de bois de notre ferme.
Soeur mystérieuse, volontaire et indépendante,
je te regardais avec une envie d'avoir ce caractère fort.
Puis tu n'as plus rien avalé,
Plus parlé.
Toujours mystérieuse,
Soeur vaillante dans ta souffrance anorexique.
Soir d'été dans ton parfum
Je te vois ne pas me sentir
As tu parfois besoin de t'isoler que je te suis comme ton ombre.
je te sens ne pas me voir
As tu parfois besoin de te séparer que j'entrouvre tes bras pour m'y blottir.
Ta silhouette
Tes gestes
Les mots que tu ne prononces pas,
Je m'acharne à me nourrir de ça
Lequel de nous deux s'adapte à l'autre ?
Je m'endors sur ta musique
Fausse note d'orage
Tête d'ébène
Tu ne veux pas couper tes cheveux
Tu te blottis contre moi la nuit, cherche ma main.
Tu ne veux pas de leçons,
Laisse tout, ne penses à rien.
Tu parles de mouvement perpétuel,
je t'embête avec les accords que tu oublieras.
Petit bonhomme qui me manque dans les soirées trop longues,
Pas plus haut que trois pommes,
Pas plus fort qu'un roseau,
Je me plie à ta loi.
Sans visite de moi
douze années sous la Terre sans visite de moi,
Tu n'étais pas fait pour ça.
La Terre pas par dessus Toi.
Et je n'ai jamais pu,
Jamais voulu.
Ce sont les Arbres, les Animaux , la Nature,
la Terre que je t'ai vu fouler.
Dessus , pas dessous.
Ce n'est pas un oubli, ni une indifférence.
Je te garde vivant,
mon fils dans tes bras en cet après midi.
J'avais senti que tu partirais,
Que c'étaient les dernières fois.
Ta chienne fermée derrière les carreaux,
Dormeur du Val dans ton parc.
Tu ne t'es plus posé la question de savoir si nous serions malheureux ou pas.
Mais sous la Terre , ce n'est pas Toi.
Dessus, pas dessous.
Mon Frère.
Sans Titre
Dormir auprès de Toi,
C'est l'Univers qui s'entr'ouvre,
La Vie qui reprend ses ailes,
Le monde à notre portée.
Dormir dans tes bras
Ce sont des yeux qui brillent,
Une chaleur dans l'âme,
Je pars fleur au fusil dans mes guerres intestines.
C'est au coeur de ton ventre
Que j'enfante le mien.
Ces mots sont si simples.
Je t'aime.
Ton regard, ma Lumière
Balance moi dans ce vent
Qui m'insuffle la vie
Pousse -moi plus haut
Dans le ciel de tes voeux
Mi légère, mi lourde
Entre Terre et Nuages
Ton regard, ma Lumière
Balance moi encore
Balance moi toujours
Dans ce vent qui m'emporte
Souffle de Toi en Moi
Toujours Toi, Tête brune
Tu m'inspires si souvent
Toi dont les joues rappellent encore celles d'un bébé.
Rondes et chaudes.
Tête brune
Joues rondes
Yeux noirs
Cheveux charbon.
je m'en veux lorsque tu me dis que ton meilleur moment est celui où tu me prends la main, à la nuit tombée, couché près de moi.
Mi Enfant- Mi Homme
Je sais que c'est dans l'ordre des choses
De moins exiger de Toi,
De te laisser déployer tes ailes.
Je sais que c'est dans l'ordre de la Vie
de moins compter sur moi,
de prendre la route seul.
Trop vite,l'enfance file trop vite.
Tous nos souvenirs me ramènent à la mélancolie.
Ming Jué
Ming Jué mon Amour
Ma Conscience Pure
Ming Jué mon miroir
Ming Jué ma patience
quand tout est en vrille dedans moi
tu es là , qui arrondit ton dos, féline
tes vibrisses à l'affut de mes sens
Ming Jué mon Amour
Ming Jué mon double
comme on se ressemble...
Petite fille
il n'y a que les autres qui nous voient grandir..
Je redeviens parfois
à l'intérieur de moi
cette petite fille pâle
sauvageonne et sensible
qu'un rien émotionnait.
Un moment douloureux
et je me sens celle-ci
écorchée mais vivante
parce qu'elle a d'autres rêves.
Petite fille , je l'étais
dans ce champ de blés coupés
l'été des moissonneuses
la Valstar à la main
pour ce père inaccessible
que j'ai toujours craint.
Je l'ai encore été
les longues nuits d'hiver,
le corps replié
maman petite fille
transpercée de chagrin
amputée à jamais d'une partie de ma chair
quand mes enfants chéris s'en sont allés trop jeunes
fermant pour toujours leurs paupières de soie
dans le petit matin.
Et aujourd'hui encore
lorsque je perds pied
dans notre amour immense que je vois impossible,
que tu m'étreins en silence
pour avaler mes larmes,
je me sens petite fille
égarée chez les grands.
Quand j'aurai brûlé ma vie
quand je mourrai pour de bon
je sais que surgira, dans ce dernier instant
cette part de moi même
qui ne m'a jamais quittée
fillette sauvageonne au coeur malmené
portée par cette quête de vouloir être aimée.
MIA
Mia ma petite fille,
Princesse de Lumière,
Tes mains s'ouvrent à la Joie,
Tes yeux sourient au Bonheur,
Le Bonheur d'Être, innocemment.
Tes petits bras m'enlacent
Ta joue rebondie se colle à ma bouche,
Tu sautilles et ris , libre de tout.
Et dans ce souffle vital qui t'anime sans entrave,
je me laisse glisser en douceur .
Car dans ton aura , tout n'est que Félicité,
la Félicité d'aimer et d'être aimée
Dans ce qu'il y a de plus pur.